Napster & Megaupload, mêmes causes, mêmes effets

mu-small.png Douze ans après Napster, c'est au tour de Megaupload de subir les foudres de la justice américaine, toujours au nom du droit d'auteur. Les deux entreprises présentent en effet les mêmes faiblesses d'un point de vue tant technique que juridique, et les démarches qui ont conduit à la chute de la première et entraîneront peut-être celle de la seconde révèlent en creux les mêmes échecs des producteurs et des pouvoirs publics. Tant d'années ont passé, et personne ne semble avoir appris quoi que ce soit.

La fin des producteurs (bis repetita)

logo-next.png Une bien curieuse tribune a été publiée par Libération le 20 décembre 2011. Intitulée « Maison de disques et producteurs : bientôt la fin », son contenu semble tout droit sorti d'un tract de la RIAA datant de la fin des années 1990, lorsque les producteurs de disques pensaient qu'il suffisait d'abattre Napster pour faire disparaître l'inévitable mutation qui s'annonçait alors. Autre siècle, autre crise, et pourtant de nombreux acteurs de la filière musicale semblent encore incapables de détacher leur regard d'un modèle qui n'existe plus. Ce qui est le plus étonnant est qu'il s'agit bien souvent de ceux qui ont pourtant le moins à y perdre...

Étrangler le streaming, la nouvelle fausse-bonne idée des majors

Dans un article du 4 juillet 2011, Philippe Astor analyse la menace qu'Universal fait peser sur Deezer comme visant à imposer une nouvelle équation au marché de la musique. Ce nouvel épisode ne fait pourtant que démontrer une fois encore que, d'une part, le business du streaming n'a jamais eu de réelles fondations et d'autre part, que les majors ne mesurent toujours pas les effets de leurs actions.

Lost Tunes

Universal crée un nouveau site où sont commercialisés des enregistrements rares ou oubliés provenant de son fonds de catalogue.

Les enregistrements sont au format MP3 et encodés à 320 kbps, ce que le site présente ostensiblement comme étant “une qualité double de celle d’iTunes.” Ailleurs, on lit que ce taux de 320 kbps constitue “la plus grande qualité possible pour un fichier MP3.”