Certains ministres, des artistes, des sociétés d'auteurs et on en passe protestent contre la volonté de la Commission européenne, clairement exprimée par son Président, d'inclure les biens et services culturels dans le champ d'un possible accord commercial transatlantique. Mais que reste-t-il de l'exception culturelle au juste ?
Douze ans après Napster, c'est au tour de Megaupload de subir les foudres de la justice américaine, toujours au nom du droit d'auteur. Les deux entreprises présentent en effet les mêmes faiblesses d'un point de vue tant technique que juridique, et les démarches qui ont conduit à la chute de la première et entraîneront peut-être celle de la seconde révèlent en creux les mêmes échecs des producteurs et des pouvoirs publics. Tant d'années ont passé, et personne ne semble avoir appris quoi que ce soit.
Je place ici un mot que j'ai rédigé en réaction à un billet de Paul Jorion intitulé SOPA : LES AMÉRICAINS NE RIGOLENT PAS AVEC LA LIBERTÉ ! Au vu des événements postérieurs liés à le fermeture de Megaupload, ce mot précise quelques points sur les évolutions en cours en dépit des tentatives de l'industrie culturelle, dont la violence ne fait que souligner le caractère désespéré, de préserver les modèles économiques du passé.
Depuis le 1er janvier 2012 et au moins jusque mi 2013, les auteurs ayant confié la gestion de leurs droits à la SACEM peuvent opter pour l'une des trois licences Creative Commons non commerciales et ainsi autoriser certains usages de leurs œuvres à titre gratuit. S'il convient de saluer la prise en compte de ces licences par la SACEM, cette décision suscite tout de même bien des doutes.
Une bien curieuse tribune a été publiée par Libération le 20 décembre 2011. Intitulée « Maison de disques et producteurs : bientôt la fin », son contenu semble tout droit sorti d'un tract de la RIAA datant de la fin des années 1990, lorsque les producteurs de disques pensaient qu'il suffisait d'abattre Napster pour faire disparaître l'inévitable mutation qui s'annonçait alors. Autre siècle, autre crise, et pourtant de nombreux acteurs de la filière musicale semblent encore incapables de détacher leur regard d'un modèle qui n'existe plus. Ce qui est le plus étonnant est qu'il s'agit bien souvent de ceux qui ont pourtant le moins à y perdre...
Dans un article du 4 juillet 2011, Philippe Astor analyse la menace qu'Universal fait peser sur Deezer comme visant à imposer une nouvelle équation au marché de la musique. Ce nouvel épisode ne fait pourtant que démontrer une fois encore que, d'une part, le business du streaming n'a jamais eu de réelles fondations et d'autre part, que les majors ne mesurent toujours pas les effets de leurs actions.
Les labs hadopi ont publié le 8 mai 2011 un billet passionnant signé par Serge Champeau, professeur de philosophie, intitulé "Remarques sur la contestation du droit d'auteur". S'il est heureux de constater que la réflexion avance doucement mais sûrement, quelques remarques méritent d'être formulées.
Effervescence dans la twitto-blogo-sphère depuis quelques jours. De multiples interrogations se font jour suite à la mise en application effective de la loi hadopi et l'envoi des premiers courriels de mise en garde. Face à ces multiples réactions, une petite mise en perspective semble intéressante à esquisser...
Suite à la mésaventure d'un ami dont le site avait été hacké pour y déposer des chevaux de Troie, je me suis demandé comment se prémunir, dans une certaine mesure, de ce genre d'expérience ennuyeuse.