Je place ici un mot que j'ai rédigé en réaction à un billet de Paul Jorion intitulé SOPA : LES AMÉRICAINS NE RIGOLENT PAS AVEC LA LIBERTÉ ! Au vu des événements postérieurs liés à le fermeture de Megaupload, ce mot précise quelques points sur les évolutions en cours en dépit des tentatives de l'industrie culturelle, dont la violence ne fait que souligner le caractère désespéré, de préserver les modèles économiques du passé.
Une bien curieuse tribune a été publiée par Libération le 20 décembre 2011. Intitulée « Maison de disques et producteurs : bientôt la fin », son contenu semble tout droit sorti d'un tract de la RIAA datant de la fin des années 1990, lorsque les producteurs de disques pensaient qu'il suffisait d'abattre Napster pour faire disparaître l'inévitable mutation qui s'annonçait alors. Autre siècle, autre crise, et pourtant de nombreux acteurs de la filière musicale semblent encore incapables de détacher leur regard d'un modèle qui n'existe plus. Ce qui est le plus étonnant est qu'il s'agit bien souvent de ceux qui ont pourtant le moins à y perdre...
Dans un article du 4 juillet 2011, Philippe Astor analyse la menace qu'Universal fait peser sur Deezer comme visant à imposer une nouvelle équation au marché de la musique. Ce nouvel épisode ne fait pourtant que démontrer une fois encore que, d'une part, le business du streaming n'a jamais eu de réelles fondations et d'autre part, que les majors ne mesurent toujours pas les effets de leurs actions.
En débat depuis de nombreuses années, la question de la neutralité du net se retrouve actuellement au devant de la scène suite à la publication du rapport du gouvernement établi en application de la loi relative à la lutte contre la fracture numérique. Ce rapport a d'ores et déjà fait couler moult pixels en raison, selon l'avis de la majorité des commentateurs, de l'empreinte marquée d'Orange dans sa rédaction. Les pistes de réflexion qu'il dessine, si elles se concrétisent légalement, auront nécessairement un impact sur la création musicale, tâchons de voir lequel...
Dans un article intitulé Le piratage fera-t-il 1,2 million de chômeurs en Europe en 2015 ?, le quotidien du soir reprend les annonces du rapport commandé par le BASCAP début 2010 et établi par Tera Consultants, une officine spécialisée dans les études stratégiques et économiques. Le propos de ce rapport est de mesurer les pertes des industries culturelles en PIB et en emplois à l'échelle européenne. Il établit des prévisions jusqu'en 2015 dans le but d'influencer les dirigeants à maintenir une politique répressive sévère pour endiguer les échanges de fichiers entre internautes. Mais le fondement même est largement biaisé.
Suite à mes interventions devant les étudiants, nous avons complété le propos par cette (longue) interview en vidéo, réalisée par Nicolas Duchon et Gregory Roussel.
Voici l'essentiel des deux interventions faites à la School of Audio Engineering de Paris pour exposer aux étudiants les enjeux, apparents et obscurs, du conflit qui semble opposer musique et internet.
Dans l'édition en ligne du quotidien régional «Le Progrès» de Lyon, monsieur Pierre Kosciusko-Morizet, le PDG de PriceMinister, prend position à la fois contre le téléchargement illégal et la loi qui prétend l'interdire. De plus, il semble fonder son opinion sur un ensemble d'idées reçues hautement discutables et qui méritent qu'on leur torde un peu le cou...