Copier un CD
[ 21 juillet 2003 ]Alors, on trouve aujourd’hui des CD dont l’emballage stipule qu’ils sont protégés contre la copie et indique la configuration requise pour les lire depuis un ordinateur. Dont acte. Les majors aiment bien balancer l’argent là où ça ne sert absolument à rien, ça doit les occuper.
Ou alors c’est pour frimer dans les soirées :
- Quoi, tu connais pas le système ultraprotectrucalacon ??
- Nan, c kwa ???
- Top super méga cool... t’es fou de pas l’utiliser, tu vas te faire virer man !!
Enfin, bon... vous voyez le truc...
J’en ai acheté un
Je vais pas dire lequel, mais j’en ai un (deux même, comme papa). Alors, au péril de mon autorisation d’accès à un ordinateur, je vais vous raconter ce que j’ai fait avec (j’en suis propriétaire, j’ai le droit - pour l’instant encore...)
J’ai introduit ledit CD dans le lecteur DVD de mon Schtroumpf (un Macintosh G3 bleu & blanc) et là.... rien :-( le lecteur rame, rame, rame et rien ne se passe.
Bon, je suis pas du genre à m’arrêter là, j’allume mon graveur de CD (un Yamaha trucbidule de base SCSI). Je lance Toast et je choisis "monter le CD"... et le CD monte sur le bureau m’affichant la partie CD-Rom, qui contient un lecteur spécifique - pour Windoze évidemment, les ringards de la vieille Europe dans mon genre qui utilisent un Macintosh et/ou Linux peuvent aller se faire voir à Bagdad.
Le CD étant monté, je quitte Toast et lance Toast Audio Extractor, qui me reconnait tout à fait bien les pistes audio, sauf la première. J’ai donc copié les autres pistes sans problème !!
Conclusion
Primo, si cette pratique d’utiliser un moyen technique pour empêcher la copie des CD se généralise, il faudra songer à faire sauter la taxe spéciale sur les CD vierges. C’est con, elle rapporte des M€ par an, mais aux artistes il est vrai, pas aux majors.
Deusio, la dépense de ce moyen technique vaut-elle vraiment le coup vu qu’il ne protège que le premier morceau sur le disque ?
Tertio, chacun sait que ces moyens de protection ne concernent que la copie numérique. Rien n’empêche de copier n’importe quel CD en analogique en reliant la sortie audio d’un lecteur CD à l’entrée audio de sa carte son, on ne le répètera jamais assez...
Quarto (but not least) nous assistons ici à un conflit direct entre un logiciel (Toast Audio Extractor de Roxio/Adaptec), qui constitue un contournement d’un moyen technique de protection, et un ayant droit (les producteurs du disque en question). Les majors ont (aux États-Unis du fait du DMCA) ou pourraient avoir en Europe (selon la façon dont sera transposée l’EUCD) la possibilité de porter plainte contre Roxio/Adaptec pour ce motif... va y’avoir du sport ;-)
M’enfin... comme Audiard l’a fait dire à Lino Ventura :
“Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnait.”