Le triste retour des DRM
[ 27 juillet 2010 ]Le site Linuxfr.org nous apprend dans cet article le proche avènement d'un nouveau DRM, émanant d'un impressionnant consortium d'industriels de l'informatique et du divertissement. C'est sans doute le moment de devoir encore enfoncer quelques portes ouvertes...
...et d'expliquer, une fois encore, pourquoi les DRM ne peuvent pas fonctionner.
Imaginez que vous avez chez vous une collection d'objets auxquels vous tenez particulièrement. Ces objets ont de la valeur à vos yeux parce qu'ils vous ont couté cher, parfois très cher. Mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils ont une véritable valeur marchande. Dans la pratique, entre 92% et 95% d'entre eux ne valent même rien du tout.1
Pour rentabiliser vos investissements, vous avez autorisé certaines personnes à venir chez vous pour admirer ces objets, moyennant finance bien entendu. Seulement voilà, avec le temps vous vous êtes aperçu que votre petit musée personnel est devenu un palais des courants d'air et que tout un chacun y entre et en sort comme il lui plaît. Vous décidez donc de placer une porte blindée à l'entrée, cela vous semble la chose la plus logique. Mais une fois la porte posée, plus personne ne peut venir chez vous. Il ne vous reste alors plus qu'à laisser la clef sur la porte.
Un DRM n'est pas autre chose. Une porte blindée sur laquelle on est obligé de laisser la clef. On pourrait croire que chacun dispose d'une clef personnelle, et qu'ainsi la porte remplit son office, mais cela est faux. En effet, il suffit d'une seule clef pour pouvoir effectuer une copie selon le principe de la faille analogique qui s'énonce par cette formule: "je peux enregistrer ce que j'entends, je peux filmer ce que je vois".
Cette faille n'est autre que la nature biologique des êtres humains, qui, à priori, n'est pas prête de changer...
- 1. 92% des films ne font plus l'objet d'exploitation commerciale trois ans après leur sortie en salle et 95% du chiffre d'affaires des ventes de disques proviennent de 5% des références.